Il y a des phrases qui peuvent paraître anodines et pourtant relèvent d’un mépris absolu, ou d’une méconnaissance du sujet traité.
Lorsque Nicolas Sarkozy prononce sa fameuse phrase: « l’Afrique n’est pas assez rentrée dans l’histoire » , on voit bien qu’il ne domine pas son sujet, mais surtout que son mépris pour ce continent et ses habitants le pousse à penser qu’ils n’existeraient pas sur l’échiquier de l’histoire.
Une habitude présidentielle sans doute, puisqu’il n’y a pas si longtemps, Emmanuel Macron devant un parterre de journalistes, signait la fin de l’opulence dans un pays ou elle n’existe que pour une infime minorité, c’est à dire quatre ou cinq familles connues.
Rien de surprenant à cela, puisque c’est ce même Nicolas Sarkozy qui conseille en sourdine cette marionnette notoire.
A qui donc s’adressait Emmanuel Macron , lorsque l’on sait qu’il y a des dizaines de millions de pauvres dans un pays au prise avec une inflation quasiment inédite et qui va certainement augmenter le nombre de laissés pour compte.
Certes, d’aucuns savent très bien que Macron s’adresse à cette minorité de gens qui tiennent l’économie française dans leurs mains. Mais quelle hypocrisie, lorsque l’on sait que les économies en période de guerre leurs profitent encore plus. Peu t-on vraiment penser que ce sera la fin de l’opulence pour un Bernard Arnault ou un François Pinault ?
CQFD ..Ils seront toujours et encore plus que jamais dans l’abondance.
La preuve, depuis le début de cette guerre Russo/américaine, leurs porte feuilles n’ont pas cessé de se boursoufler .
L’histoire se répète, durant la deuxième guerre mondiale, de véritables fortunes s’étaient constituées dans un marché noire organisée qui profitait à une minorité d’aigres fins.
D’abord, ils organisaient soigneusement la pénurie, puis rationnaient des produits qu’ils revendaient à prix d’or, et tout ça au préjudice de la majorité de la population.
Qui ne sait pas que le champagne coulait à flot dans certains quartiers de Paris et que ceux qui le consommaient se préoccupaient peu de ceux qui avaient le ventre vide.
Aujourd’hui, nous sommes dans la même configuration, même si heureusement les bombes ne tombent pas sur un Paris occupé.
La pénurie s’organise tout doucement sur des produits anodins, tels l’huile , la moutarde, puis la montée en Game se fera sur l’ensemble des productions de première nécessité ..
Si vous ajoutez à cela une inflation, qui si ça continue comme ça, finira par nous ramener à la période des assignats sous Louis XVI, vous aurez tous les ingrédients de la préparation d’une belle jacquerie avec gilets .
Alors, à qui adressiez vous cette fameuse phrase monsieur le président..? Aux français sans doute .
Ils sont de plus en plus nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté.
Aux habitants de vos colonies ?
Chacune d’entre elles recèle 20 à 30% de gens vivant sous le seuil de pauvreté et autant de démunis.
Alors nul doute que votre phrase se transformera un baril de poudre .
Markus Delgrès
