S’il y a bien une contrée où les paradoxes se conjuguent de concert, c’est bien à la Martinique et pour moult raisons.
Cette ,île était censée cumuler tous les problèmes de santé, qui logiquement devraient déboucher sur un taux de mortalité anormalement élevé .
Or ,si on prête attention au nombre de centenaires actuellement recensé , c’est bien ce paradoxe qui saute aux yeux, même si il est vrai les pathologies se multiplient.
Il n’y a pas si longtemps, la Martinique défrayait la chronique sur l’empoisonnement de ses sols par le chlordécone pour plusieurs siècles .
Ce produit utilisé par les producteurs de bananes, était pourtant signalé comme hautement cancérigène par ses fabricants américains depuis les années 70.
Toutefois, pour des raisons bassement économiques, les autorités françaises passaient outre ce signalement et autorisaient son épandage. Mais sachant avant tout qu’il ne serait pas utilisé sur leur territoire, même si administrativement elles considèrent la Martinique comme faisant partie. Une habitude coloniale, car l’Atoll du Mururoa avait eut à connaître bien pire encore avec les essaies nucléaires.
Tout cela conduisait finalement vers l’empoisonnement de tout ou partie de la population, qui consomme l’eau, les fruits , les légumes et mêmes les poissons, contaminés par ce pesticide hautement dangereux.
Un signalement sanitaire qui s’ajoute à tous les autres puisque l’on sait également que la Martinique bat tous les records de cas de diabète, hypertension, cholestérol, d’obésité et autres maladies liées à la mauvaise alimentation ( Sucrée et grasse) conjuguée à une criante sédentarité .
Logiquement, cette île devrait être définie comme un enclos de sursitaires en vue d’une mortalité soutenue.
Or et contre toute attente, c’est tout le contraire que l’on constate, et ces centenaires semblent bien se porter, allant même jusqu’à vouloir taquiner des records de longévité. Bien entendu, non sans compter également sur le nombre tout aussi impressionnant de nonagénaires qui attendent dans les startingblock pour gravir la marche des 100 annuités !
Ce qui fait qu’actuellement, la population doit composer avec un nombre assez impressionnant de ces gens du « quatrième âge » qui font la grande joie des médias locaux qui les exhibent régulièrement en trophées, comme pour signaler cette singularité .
Certes on peut déduire que ces centenaires font partie des anciennes générations qui avaient eu une alimentation plus saine, et une vie qui n’avait rien à voir avec la sédentarité actuelle, mais cela n’explique pas tout.
Mais pour l’instant , aucun signe ne démontre que la tendance pourrait s’inverser avec les futures générations, et la Martinique continue paradoxalement à cumuler des centenaires.
Un peu à l’image du Japon un pays où ils se disputeront l’espace avec des robots, car le renouvellement des générations est quais nul .
Est ce bon signe ? Evidement non, car si l’île vieillie à vu d’œil, la natalité baisse ,et en plus les jeunes ont une nette tendance à la quitter. Ce qui ne s’impose pas comme un gage de dynamisme. Compte tenu du fait qu’il n’y a de force que d’hommes, et d’hommes jeunes, on voit bien que ce pays a tout intérêt à s’ouvrir à une immigration choisie .
Markus Delgrès.