Naturellement oui et cela nous conduit tout droit vers une comparaison entre ce qui se passe aux Etats unis et ce qui se passe en France..
Depuis le fameux coup de main donné par Lafayette lors de la guerre d’indépendance de l’ex colonie anglaise, la France n’a eu de cesse de se comparer à elle, c’est presque pathologique
Sauf que dans certains domaines et notamment pour ce qui est de la question raciale, quelques uns de ces rapprochements ne servent qu’à dissimuler ses propres turpitudes ..
Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, les deux pays fonctionnent de manière diamétralement opposée.
Il suffit juste d’observer ce qui se passe au niveau de la liberté d’expression pour bien comprendre les choses.
là ou aux Etats unis quoiqu’on en dise, elle est l’assujettis à quelques valeurs morales, en France c’est tout le contraire..
Le blasphème par exemple ne serait pas concevable, cela s’explique sans doute par le poids de la religion au pays dit de l’oncle Sam.
Néanmoins, ce qui peut être perçu comme le mouvement du métronome dans une société normalement structurée, n’est rien par rapport à ce qui est imposé aux hommes dans les deux pays dans leur vie de tous les jours ..
Aux Etats unis la ségrégation raciale quoique n’existant plus dans les lois du pays, existe bel et bien, alors que la France est au prise avec une forte discrimination qu’elle reconnaît à peine.
L’Amérique est bien marquée par un contentieux qui occupe l’une des deux composantes de sa population, les descendants d’européens, et les descendants d’africains..
Certes les derniers ne représentent que 13% de la population, quant aux européens, leur « quotité » ne cesse de baisser, mais toute la vie de ce pays semble tourner autour de ces deux groupes …
On le voit encore ,après l’élection du président et de la vice présidente..
En France, il faut bien l’admettre, la ségrégation « constitutionnelle » n’a jamais existé. Aucune loi n’a été écrite dans le sens de la pensée de Jim Crow comme ce fut le cas de l’autre coté de l’Atlantique ..
Le français estime qu’un développement commun entre les différentes communautés est possible et le conçoit même dans la constitution de son pays.
Mais dans les faits, on s’aperçoit bien qu’il a tout fait pour que se soit les contraire et quoiqu’on dise, il a bien poussé les autres groupes à vivre de plus en plus en communauté. Ce qu’il leurs reproche d’ailleurs aujourd’hui tout en étant le principal instigateur……..
Comment le français qui comme tout les européens, ne peut vivre que dans l’entre soit, ait pu imaginer de vivre avec d’autres gens qui ne lui ressemblent pas dans son propre pays?
La réponse va nous conduire tout droit vers le deuxième fléau, la discrimination qui existe et qui est même reconnue timidement par différents instituts. .
Le français accepte bien de vivre à coté de gens qui ne lui ressemblent pas, mais à conditions qu’ils lui soient inféodés. Il les infériorise presque naturellement et admet qu’ils ne peuvent ne lui êtres qu’inférieurs à quelques niveaux que ce soit…
Certes, rien n’est écrit dans les textes ,mais on constate une forte discrimination qui ne veut d’ailleurs pas dire son nom et ce même au niveau de l’état.
Naturellement lorsque l’on parle de gens qui ne lui ressemblent pas, il est bien question de différences physique et non culturelles.
Il n’aura aucune mal à considérer un russe ou un australien comme étant son égal, là ou un martiniquais qui pourtant est censé avoir une culture proche de la sienne, n’aura pas la même considération …
Le seul aspect physique du martiniquais le condamne de facto à une infériorité supposée, mais bien établie. On pourrait croire qu’il s’agirait d’une vue de l’esprit, tant la question est niée, mais dans la réalité, elle est bien réelle et permanente, et ce, à tout niveau…
Alors qu’aux Etats unis, lorsqu’il s’agit de compétence, l’aspect physique et l’appartenance religieuse importent peu, en France, ils relèvent d’une importance capitale.
Tant et si bien, qu’ils peuvent aussi conduire vers un autre fléau, le sexisme qui est aussi bien présent.. Mais il est aussi question d’islamophobie, d’homophobie et de grossophobie à quoi il faut rajouter la négrophobie pour constituer un « quatuor » ..
La discrimination est au français, ce que l’excrément est au chat. Sitôt exprimée, elle est cachée ,et niée….!! Il le fait si bien qu’il se persuade lui même qu’elle n’existe pas et va jusqu’à soupçonner les éventuelles victimes d’être atteint de paranoïa ou du syndrome de la victimisation. Une excellente parade pour l’exercer d’ailleurs sans retenue …..
C’est d’autant plus paradoxale ,qu’une grande institution comme l’INSSE la chiffre chaque année à trois milliard d’euros..
En France, vous trouverez tous les ans sur le marché du travail, un certain nombre de gens (dit issus des minorités) qui sortent diplômés de grandes écoles et qui espèrent bien monnayer leur formation en obtenant un post correspondant à leur cursus …….
Alors que leurs camarades blancs de la même promotion n’auront que peu de mal à faire la même chose, eux vont galérer pendant des années et finiront par se caser dans une administration à un niveau qui n’aura rien à voir avec leurs compétences, en tout cas bien inférieur..
Ce gâchis qui finit par porter préjudice au pays qui les a formé, organise une fuite des cerveaux qui profitent à d’autres .
En effet un certains nombre des discriminés n’acceptent d’ailleurs pas cette situation et vont même jusqu’à se vendre aux Etats unis ou au Canada, pays ou la discrimination est peu ou pas répandue sur le marché du travail.
Seule compte la compétence de chaque individu, et ce qu’il peut apporter au pays ou à l’entreprise..
Ce qui explique le positionnement des membres de la communauté afro-américaines dans l’élite du pays ..
Mais la discrimination n’existe pas que dans le milieu du travail, elle est partout dans la société française et l’une de celle qui préoccupe le plus les racisés, est la discrimination au logement..
Elle pourrait même se rapprocher de la ségrégation qui existe aux Etats unis, mais il n’est pas sûr qu’elle soit utilisée pour les mêmes raisons et dans le mêmes sens .
Si aux Etats unis, on la vu, la ségrégation est de fait, ce qui conduit forcement à une discrimination au niveau du logement, en France les motivations sont bien ailleurs .
Le propriétaire ou l’organisme qui refuse un logement ne s’embarrasse pas de prétextes ségrégationnistes (quoique) .Mais il va automatiquement se draper de préjugés raciaux qui heurteront ses sens au point ne pas vouloir louer son bien à quelqu’un qui ne soit pas du bon teint..
Finalement, si les sociétés américaines et françaises sont bien différentes sur bien des points, dans les deux pays, les préjugés raciaux entre noirs et blancs perturbent le bon équilibre social.
Ces deux notions de couleur qui n’ont même plus de sens dans la désignation des gens, sont devenus des marqueurs sociaux avec tout ce que cela peut comporter comme difficultés pour les uns et comme avantages pour les autres .
Partant de ces constatations ,on voit bien que les deux pays sont très marqués par leur lourd passé esclavagiste et finissent par se ressembler sur leur façon de percevoir l’homme dans ses différences. Car ségrégation et discrimination sont de la même famille et on peut dire qu’elles peuvent aussi toucher d’autres personnes pour des motifs religieux ou philosophiques, pourvu qu’ils soient connu.
Markus Delgrès …