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La vie chère ? Tout dépend pour qui !(Roche lariviè pas con net doulè roche soleil)..

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Avant propos, tous auront deviné que c’est de Dom Tom dont il sera question ,et plus précisément de la Martinique, ou même de la très proche voisine, la Guadeloupe….

Le coût de la vie y est anormalement élevé, mais tous auront compris que l’impact de ce coût sera différemment perçu selon que vous soyez riches ou misérables.
Tout cela fait partie d’une injustice « convenue », telle celle de la TVA par exemple et qui touche tout le monde, mais pas qu’en Martinique. Vous aurez facilement déduit que celui qui gagne le salaire minimum sera plus touché que l’autre qui gagne la même chose, mais multiplié par trois ou quatre ,voir plus .

Si on devait qualifier précisément le tissu social de la Martinique, on dirait qu’il est celui d’un pays ou les inégalités sont les plus scandaleuses. Quelque chose qui ressemble étrangement à ce qu’il est permis d’appeler une république bananière….

On pourrait également constater qu’elle se trouverait en permanence sous une inflation provoquée par une disparité salariale qui touche la majorité des habitants ,tout en favorisant une minorité.
Cela explique pourquoi cette minorité ne s’exprimerait quasiment jamais contre la vie chère, et que la majorité n’aurait d’autre choix que de sortir de l’étreinte du coût de la vie.

Le pourcentage de cette minorité, serait approximatif, et on sent bien que même l’état serait incapable de donner un chiffre exact. Mais on peut néanmoins extraire les groupes sociaux concernés et qui le structure.
Il s’agit principalement de la caste béké, qui est composée des principaux manipulateurs de cette inflation quasi permanente, avec laquelle elle touche la population depuis la fin de l’esclavage et encore plus depuis qu’elle tient la grande distribution.

(Notez que la loi française interdit un pourcentage trop élevé de positionnement dans cette structure , qui n’est nullement respecté par ces békés, voir foulé aux pieds) .
Ensuite, vous trouvez des fonctionnaires aux émoluments surélevés du fait de la vie chère et enfin ,des expatriés non fonctionnaires, (entendez par là européens) ,mais qui bénéficient de salaires qui maintiennent leur pouvoir d’achat en rapport avec le tissu économique. En clair, vous n’en trouverez pratiquement aucun qui soit payé au salaire minimum.


On peut facilement démontrer que le coût scélérat de cette vie en Martinique ne les concerne pas et il suffit d’analyser le contenu de leurs paniers lorsqu’ils font leurs achats en grandes surfaces pour bien le comprendre. Comme dit l’adage en titre :  » Roche lariviè pas con net doulè roche soleil » ..
L’inflation permanente est bien orchestrée par le pouvoir d’achat de cette minorité, et conjuguée à l’inflation passagère actuelle de la zone euro ,elle étrangle la majorité devenue non silencieuse de la population, d’où cette actuelle soulèvement .

Il faut bien comprendre que dans le jeu de l’offre et de la demande, si une population ne peut pas acquérir certains produits, celui qui les offre n’a pas d’autres choix que de baisser ses prix, et ses marges, au risque de subir des pertes .
Mais ce qui est valable pour l’économie hexagonale ne l’est surtout pas pour la gestion de comptoir de la Martinique .

Alors qu’en France, il sera toujours question de prix très élevés de produits non de nécessité qui servent à distinguer la minorité de riches de la majorité de ceux qui le sont moins , en Martinique ,la surélévation des prix concernerait directement les produits de première nécessité, voir de loisir basique.

Nul besoin d’avoir soutenu une quelconque thèse sur la question pour comprendre que c’est la petite minorité privilégiée qui viendrait à la rescousse de ceux qui affament la majorité de la population .Celle qui a un pouvoir d’achat soutenu et que vous ne verrez jamais faire la queue pour touchez un RSA ou autres minimas sociaux. Par conséquent ne feraient pas partie de ceux pour qui les fins de mois sont difficiles, surtout les trente derniers jours …

Tout allait dans le meilleur des mondes, si l’inflation qui touche actuellement la zone euros, dont dépend la Martinique , n’avait pas créé une sur inflation. Un levier qui étouffe actuellement la majorité de la population qui, si elle perdure, finira par atteindre la minorité privilégiée, ce qui fragiliserait les profiteurs de la caste békés qui tiennent quasiment tout l’import export.

Cette inflation qui est actuellement de 2,8 , alors qu’elle ne devrait pas dépasser les 2% , si elle continue à flatter les sommets, nul doute que le mécontentement risquerait de se généraliser et que les prix n’auront pas d’autres choix que de baisser . On le voit déjà avec le prix du gaz et des carburants, car même si la classe aisée peut encore continuer à consommer, la grande majorité qui ne le pourra plus, risquerait de fragiliser tout le système. C’est sans doute cela que l’économiste américain John Maynard Keynes dénommait , »Le touch and go » .Un peu d’inflation, mais pas trop.

Alors, le train train devra reprendre de plus belle, avec cette frange de la population qui n’a jamais vraiment été touchée par la vie chère, et même au contraire s’en servirait comme marqueur social. Mais aussi avec l’autre partie ,pour qui le salaire ne fait qu’un bref passage sur son compte en banque, pour finir très vite dans l’escarcelle de la grande distribution..

Markus Delgrès.

Markus Delgres

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